Collège Bonsomi : quid ?

L’article que voici comprend deux grands points : En premier lieu, il passe en revue le contexte de création du collège, avant de proposer en second lieu, les activités récentes qui s’y sont déroulées, en rapport avec le Temps de Carême. Pour ce qui est de l’origine du collège et des informations y afférentes, nous les avons tirées du site de la Province Jésuite d’Afrique centrale : http://jesuitesace.net/index.php/colleges/bonsomi 

En 1967, le Recteur du collège Boboto, qui cherchait une extension plus proche d’un quartier populaire, signe une convention avec le Cardinal de Kinshasa pour prendre en main la gestion du collège Pie XII, qui ne comptait que les classes du cycle inférieur et fonctionnait alors dans l’enceinte de l’école primaire Sainte-Thérèse de la commune de N’djili dans la banlieue de Kinshasa. En 1969 le collège entre dans les bâtiments actuels et se développera très rapidement. A la nationalisation des écoles, il devient « Collège Bonsomi », du lingala pour dire « liberté », en fait « l’éducation libère ».

Les options scientifiques (biologie-chimie et math-physique), pédagogique et commerciale-informatique sont ses filières de formation. Cinq jésuites y sont affectés en moyenne annuelle pour y enseigner et former selon la vision jésuite de l’éducation. La communauté gère aussi une paroisse dont le curé est l’animateur spirituel principal du collège.

Situé dans un quartier populaire de Kinshasa, le collège dispose d’une infrastructure culturelle et sportive imposante qu’il met à la disposition des populations environnantes. L’animation du parascolaire y est très développée.

Messe des cendres et temps quadragesimal au Collège Bonsomi de Kinshasa.

La fraicheur, l’assombrissement du ciel, l’assombrissement des locaux, pas d’électricité, rien que la nature suivant son cours.  Quelle sobriété !  C’est l’entrée en carême, le Mercredi des cendres en est le seuil.  Le collège n’a pas dérogé à l’invitation pieuse d’une célébration liturgique, dans laquelle s’est effectuée l’imposition des cendres.  Comme à l’accoutumée, une salutation au tout début en ces termes : Bien aimés du Seigneur, Shalom  Shalom….   De l’extérieur souffle un vent frais et sur le toit de l’église, tombent des gouttes des pluies.  Le chuintement et le ruissellement des eaux de pluie viennent se joindre à la musique de notre chœur.  La symbiose est plus que parfaite.


Nous sommes réunis dans cette église, pour célébrer le Mercredi des cendres.  Un jour qui marque le début du temps de Carême.  Le Carême est l’un des temps forts de l’Eglise.  Il nous conduit, quarante jours durant, vers la joie pascale. Il est un moment favorable pour revenir en nous-mêmes et de rejoindre le Seigneur dans les déserts de nos cœurs pour être en intimité avec lui, grâce à la prière ; expérimenter sa tendresse en obtenant son pardon, en faisant pénitence et louer son nom dans le partage des grâces reçues de lui.
Une cérémonie spéciale marquera la célébration de ce jour : l’imposition des cendres.  Il s’agit d’un symbole qui nous rappelle notre petitesse et notre nature frivole, un appel à une conscience éveillée, une invitation à la conversion.    « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ».  Tels étaient les mots de la monition lue par l’Annonciatrice.

Lumière des hommes, nous marchons vers toi, fils de Dieu tu nous sauveras… le chant entonné par le chœur, très pieux et dévoué à bien animé cette liturgie à l’allure peu joyeuse.  Les prêtres s’avancent précédés de ceux qui les assistent.  Sur l’autel se retrouvent le Père Mvula Hubert, Recteur du collège ; le père Kiteso Alfred, Directeur des Etudes ; le père Moyo Morien, professeur et Vicaire de la Paroisse sainte Agnès, le Père Getumbe Thomas, Aumônier du collège et Vicaire de la Paroisse et le Père Kwasi Pierre Claver qui président l’eucharistie.  Il nous est venu du Cameroun, dans la Province jésuite d’Afrique de l’Ouest.  Il est de la nationalité Ivoirienne et travaille comme Directeur des Etudes au collège jésuite Libermann de Douala.

La célébration était réussie.  Les élèves ont joyeusement pris part à la cérémonie avec piété et sérénité, mais aussi avec un peu de doute.  « Allez dans la paix du Christ », c’est la révocation faite par le Célébrant.  Comment y aller ?  Il pleut à grosses gouttes à l’extérieur.  Que faire ?  La solution n’est pas loin : la musique.  Le chœur s’est livré à un concert improvisé, mais très mouvementé en attendant que la pluie perde un peu de son élan.  Ainsi, sous un ciel assombri et dans une atmosphère morose, nous avons, par petits groupes,  rejoint le collège.  C’était un Mercredi spécial, un bon début du carême.

Durant ce temps fort, chaque jeudi à midi, nous continuons avec notre adoration hebdomadaire.  Touche spéciale, chaque samedi, à partir de 14heures, nous avions notre chemin de croix et pour finir une journée des confessions a été organisée à l’intention de tout le collège.  La semaine sainte nous a retrouvé déjà en vacances de pâques, mais à notre retour, le premier mercredi 19 Avril de la deuxième semaine de Pâques, nous avons célébré la Pâques pour clôturer, comme Collège, ce temps fort.  Asante.